Au Laos, la fin de la saison du riz en novembre ne se célèbre pas seulement dans les champs. Elle se savoure aussi, fumante et parfumée, directement extraite d’un tube de bambou fendu en deux. Bienvenue dans l’univers du Kao Lam, ce dessert traditionnel qui incarne à lui seul la générosité de la terre et l’esprit de partage des communautés rurales laotiennes.
Le Kao Lam (ou Khao Lam, ເຂົ້າຫລາມ en lao) n’est pas une fête à proprement parler, mais un aliment traditionnel profondément ancré dans le calendrier agricole laotien.
Ce dessert se compose de riz gluant fraîchement récolté, mélangé à du lait de coco et du sucre, parfois agrémenté de haricots rouges ou de morceaux de taro. Mais ce qui le distingue, c’est sa méthode de cuisson ancestrale : à l’intérieur d’un bambou frais.
Le bambou, fermé hermétiquement par des feuilles de bananier ou une coque de noix de coco, devient un four naturel où les ingrédients se mêlent lentement au-dessus des braises. Cette technique apporte au riz une saveur boisée unique et une texture fondante incomparable.
🎯 Le Kao Lam est une spécialité partagée entre le Laos, la Thaïlande et le Cambodge, preuve de la richesse culturelle transfrontalière du Mékong.
Plus qu’un dessert, une célébration collective
Après des mois de labeur dans les rizières, les familles laotiennes se retrouvent enfin avec du temps libre et du riz nouveau. C’est le moment de la fête des moissons, où l’on prépare le Kao Lam en quantité pour le partager lors de rassemblements communautaires.
Ces célébrations marquent :
La fin de la récolte du riz,
Une fête de remerciement à la terre, aux esprits et au riz lui-même pour la bonne récolte,
Un moment de partage : nourriture, musique, danses et le fameux riz gluant cuit dans le bambou.
Cette tradition rappelle que la nourriture au Laos n’est jamais simplement un acte individuel. Elle est lien, mémoire, transmission.
Quand la saison fraîche commence en novembre, le Kao Lam apparaît sur les marchés et à chaque festival. Dans les villages où intervient Mékong Enfants des Rizières, ces pratiques culinaires et festives rythment toujours la vie des communautés.
Le Kao Lam se trouve facilement sur les marchés locaux en novembre, souvent vendu par des vendeuses qui perpétuent les gestes de leurs grand-mères. On le trouve également à la porte des pagodes les jours de fête.
Un dessert à 20 000 kips (moins d’un euro) qui contient des siècles de savoir-faire.En soutenant notre association, vous contribuez non seulement à l’éducation et au développement local, mais aussi à la préservation de ce patrimoine culturel immatériel qui fait la richesse du Laos rural.
Et bien sûr… nous soutenons ces traditions vivantes !
Parce que chaque projet que nous menons s’inscrit dans le respect des pratiques locales, nous veillons à valoriser ces savoir-faire qui font l’identité du Laos.
Cette démarche simple mais essentielle permet de préserver la culture, de renforcer la fierté communautaire et de transmettre aux générations futures un patrimoine vivant et résilient.
Le Kao Lam se transmet de génération en génération, notre responsabilité pousse encore plus loin.