Pourquoi avons-nous choisi le bambou pour nos infrastructures ?
Utilisation du bambou dans les constructions durables au Laos. Nous avons fait le choix d’intégrer le bambou dans la construction de certaines de nos infrastructures.
Mais pourquoi préférer le bambou au bois ou au parpaing traditionnel ?
Voici les raisons concrètes derrière ce choix éthique, écologique et technique.
👉 Lisez aussi : Pourquoi nous avons choisi la rizipisciculture pour renforcer la sécurité alimentaire
🌱 Croissance extrêmement rapide
Le bambou peut pousser jusqu’à 1 mètre par jour, selon les espèces !
Comparé aux arbres, qui nécessitent souvent 10 à 30 ans avant d’être exploitables, le bambou est une ressource renouvelable quasi inépuisable à l’échelle locale.
🌍 Un puissant capteur de CO₂
Le bambou peut absorber jusqu’à 35 % de CO₂ de plus qu’un arbre équivalent.
➡️ 1 hectare de bambou = env. 60 tonnes de CO₂ absorbées / an, contre 15 à 30 tonnes pour une forêt classique.
🌬️ Production renforcée d’oxygène
Un hectare de bambou produit jusqu’à 30 à 35 % d’oxygène en plus que la plupart des arbres : un vrai poumon vert au service du climat.
♻️ Faible empreinte carbone
Contrairement au ciment ou au parpaing, le bambou ne nécessite presque aucune énergie grise pour sa transformation, et il n’émet pas de CO₂ lors de son façonnage.
🧱 Légèreté & résistance
Le bambou est facile à transporter, à stocker, à découper.
Sa flexibilité naturelle et sa résistance mécanique en font un matériau parfaitement adapté à nos besoins en milieu rural.
🛠️ Les étapes pour utiliser le bambou dans nos infrastructures
L’utilisation du bambou dans nos projets ne s’improvise pas. Pour garantir durabilité, sécurité et esthétisme, voici les étapes que nous suivons rigoureusement :
1. 🌿 Sélection et récolte du bambou
Utilisation du bambou dans les constructions durables, nous choisissons des espèces locales adaptées au climat et aux usages souhaités (structure, habillage, ombrage…).
La récolte s’effectue à maturité optimale (en général entre 3 et 5 ans), période durant laquelle le bambou a atteint sa pleine résistance. Merci à la communauté villageoise de Dongkouay ainsi qu’aux villageois de la Province de Huaphan et au support de l’association BNDA soutenue par le Gret.
🔍 Objectif : préserver la ressource tout en assurant la solidité du matériau.
2. 🚛 Transport et livraison sur site
Une fois coupé, le bambou est acheminé jusqu’au site dans des conditions optimales, afin d’éviter toute casse ou moisissure.
Le transport s’effectue avec des véhicules adaptés, en limitant les frottements et les points de pression.
🎯 Cette étape logistique est essentielle pour préserver l’intégrité du matériau avant traitement.
3. 🧪 Traitement du bambou
Dès réception sur le site, le bambou est soumis à un traitement naturel, indispensable pour garantir sa longévité.
Nous utilisons principalement des méthodes écologiques et locales, sans produits toxiques :
Traitement par immersion dans une solution à base de bore (non toxique pour l’environnement et les utilisateurs) pendant plusieurs jours ;
🎯 Objectif : protéger le bambou contre les attaques d’insectes, les champignons et l’humidité, sans nuire à l’environnement.
4. 🌬️ Séchage à l’air libre
Après traitement, le bambou est soigneusement séché pendant plusieurs semaines, à l’ombre et dans un endroit bien ventilé, pour éviter :
La fissuration due à un séchage trop rapide,
Le voilage ou la déformation des tiges,
Et les moisissures.
Chaque bambou est retourné régulièrement pour garantir un séchage uniforme.
⏳ Durée moyenne : 4 à 8 semaines selon la météo, l’épaisseur et l’humidité du bambou.
5. 🧴 Ponçage léger et application d'un vernis
Pour prolonger la durée de vie du bambou et le protéger des agressions extérieures (soleil, pluie, insectes), une couche de finition naturelle est appliquée :
Léger ponçage, après avoir vérifié le taux d’humidité, nous appliquons un vernis pour une meilleure résistance à l’humidité et aux UV.
La finition peut être transparente pour laisser apparaître le grain naturel du bambou ou légèrement teintée selon les besoins.
🌱 Et bien sûr… nous replantons !
Parce que chaque tige utilisée doit être compensée, nous veillons à replanter du bambou local à chaque cycle de coupe.
Cette démarche simple mais essentielle permet de préserver la ressource, de lutter contre l’érosion des sols et de transmettre aux générations futures un matériau durable, renouvelable et respectueux de l’environnement.
Le bambou pousse vite, mais notre responsabilité pousse encore plus loin.
👉 Lisez aussi : Pourquoi nous avons choisi la rizipisciculture pour renforcer la sécurité alimentaire